Guillaume Paturel est né à Marseille, en France, en 1970. Il est diplômé en art et en architecture de l'école des Beaux Arts de Marseille et de l'École nationale supérieure d'architecture de Paris la Villette. Il a réalisé des rendus architecturaux pour certains des plus grands architectes du monde, notamment Sou Fujimoto, Didier Faustino, Mos Architects, Maurizio Pezo et Sofia von Ellrichshausen. Parmi ses autres réalisations, citons les rendus de la nouvelle tour et du mémorial du One World Trade Center et de la ville durable de K.A.Care en Arabie saoudite. Paturel est également un cinéaste accompli dont les œuvres ont été présentées dans des festivals de cinéma en France et en Suisse. Paturel a eu des expositions personnelles de ses peintures à New York au Fragmental Museum (2012), One Art Space (2013) et à la galerie A+E. 2018
Il superpose des couches et des couches, et dans ce sens, il imite le subconscient. Puis il enlève les couches, révélant ce qui se trouve en dessous. La meilleure façon de décrire son travail serait de procéder à une excavation psychologique, et dans ce sens, ses questions sont les suivantes : que suis-je vraiment, derrière tout cela ? Qu'est-ce qu'il y a, une fois que l'on a enlevé toutes les saletés ? Son art est donc une psychologie pratique, voire une thérapie.
Son choix du bois fait de l'ensemble du tableau un objet, une sculpture, qu'il peut travailler, exposer, vanter et manipuler. Selon lui, les artistes sur toile passent trop de temps à dissimuler la surface, à nous la faire oublier. D'une certaine manière, cela rend leur art moins pertinent, car il est détaché, il ne fait pas partie du monde. Au contraire, Guillaume préfère utiliser des matériaux industriels et quotidiens, disponibles dans n'importe quelle quincaillerie. Son art est donc, paradoxalement, ordinaire, pertinent et accessible. Parce que Guillaume gratte et ponce les surfaces, le spectateur peut voir les nombreuses couches différentes qui se cachent sous le "produit fini". En ce sens également, Guillaume ne célèbre pas seulement la peinture mais la peinture : ses œuvres vantent le processus de construction d'un tableau en montrant le travail en cours. Ceci, à son tour, alimente l'obsession de Guillaume pour l'authenticité, l'honnêteté et l'intégrité.
