Privé : NIAY Françoise
Fan de Gustave Doré, Françoise Niay suit les traces des botanistes voyageurs du dix huitième siècle elle dessine, exclusivement, au pastel sur papier, et cite volontiers Goethe. « Ce que je n’ai pas dessiné, je ne l’ai pas vu »
Agrégée en histoire de l’art, elle a participé pendant dix ans à l’aventure de l’Université populaire de Caen avec le philosophe Michel Onfray.
Elle voyage, armée de rouleaux de papier grands comme des tapis, collabore avec des scientifiques, se consacre à la découverte et à la célébration de la Nature et de sa Beauté, dans le détail.
Se constitue depuis trente ans en atelier un herbier monumental, au pastel, herbier de plantes, de pollens grands comme des planètes, de planètes et de jungles hors dimension, terrestres, marines Le dessin précis et faussement anatomique renforce la confusion entre le vrai et le faux.
Expositions, workshop en Europe, en Corée du Sud, au Burkina Faso, au Zimbabwe dans les centres culturels français, partout où la nature est différente Elle collabore activement avec les Namibiens depuis dix ans.
Également « bestiairologue », elle traque non la bestiole, mais sa représentation au fil des temps, et se consacre actuellement à la fabrique de son « étonnant et prodigieux bestiaire », pour une grande exposition en octobre novembre 2019 dans le vaste espace de la MAL de Laon, sa ville natale.
Elle est soutenue actuellement par la galerie Arnaud Bard Elle collabore activement avec son galeriste.
« Le seul moyen de s’échapper, de s’élever, c’est la Beauté.
Si les artistes ne la disent pas, alors c’est vraiment foutu.
Savourez le détail d’une aile d’oiseau, la découpe d’un nuage, comme Pascal, ébloui terrassé par l’infiniment grand et l’infiniment petit.
Savez vous que la spirale est la forme la plus répandue dans la Nature, de l’ADN à la voie lactée ?
Je veux m’enivrer au velouté des pollens, caresser le duvet des bourdons.
Je dois fixer le pastel, c’est idiot… avez-vous essayé de fixer le sable, les dunes , la mer, les nuages, la Vie ? »