Galerie A. Bard : A quel moment as-tu senti que tu deviendrais Peintre?
Thomas Verny : Je suis né dans une famille d’artistes. C’était très naturel. J’ai passé beaucoup de temps dans l’atelier de mon père mais je n’ai pensé en faire mon métier qu’au moment de l’adolescence.
A B : Quels sont tes rituels dans ton atelier, avant de te mettre au travail ?
T V : A l’atelier, j’allume la radio en arrivant. J’aime ensuite choisir de la musique quand je commence à peindre. Mais je travaille aussi beaucoup à l’extérieur et en l’occurrence, les premiers gestes sont différents. Je cherche mon point de vue et dans le même temps un endroit accessible et suffisamment confortable pour peindre, ce qui peut représenter une assez longue mise en condition.

« Le Pharo » - 18,5 x 24 cm
A B : Quelle est l’inspiration de tes créations ?
T V : C’est l’observation en général et l’observation de la lumière en particulier, sur le paysage ou le modèle, qui créent l’émotion nécessaire et déterminent mon processus de création.
A B : Quel message transmets-tu à travers tes toiles ?
T V : Je n’ai pas la prétention de transmettre un message mais davantage l’envie de partager mon émotion autour de l’observation.

« Cité Radieuse VII » - 18,5 x 24 cm
A B : Partant sur une ile déserte, avec quel mentor aimerais-tu partir, et pourquoi ?
T V : Je partirais avec Corot qui, sans aucun doute, serait aussi capable de peindre des paysages exotiques et je prendrais alors une leçon de paysage définitive en tentant de percer les secrets du meilleur observateur de la lumière. Si l’île n’était pas totalement déserte, je partirais avec Gauguin, au risque de faire des peintures répréhensibles….
A B : As-tu une anecdote à nous livrer ?
T V : Un des moments les plus touchants dans ma carrière de peintre a été la vente d’un de mes tableaux à une personne aveugle. Quelqu’un l’accompagnait et lui décrivait chaque toile de l’exposition. Elle a choisi un paysage. Elle a choisi le tableau que je préférais dans la série présentée.

« Fort Saint Nicolas » - 18,5 x 24 cm